mercredi 6 juin 2012

" Le vrai joueur joue pour perdre…"







" L’homme est un drôle d’oiseau.
C’est le seul qu’on puisse plumer plusieurs fois de suite. "

*

" Le bonheur consiste peut-être à se contenter
de celui qu’on se procure."
*

"Le vrai joueur joue pour perdre."

*

"À un auteur qui lui repro­chait de ne pas être fidèle au texte :
- Je ne récite pas votre texte, je l’interprète !"

Jules Berry

mardi 5 juin 2012

Le cruel et son double / 6



À l'invitation du journal Le Monde et de l'Université du Maine au Mans, Clément Rosset a donné en novembre dernier une conférence sur le thème Le temps de vivre.  Les 37 réjouissantes minutes de cette intervention burlesque et d'autant plus efficace peuvent être visionnées en cliquant ici.

"Personnellement, je ne vois pas en quoi le fait que le train aille plus vite qu'avant constitue un motif de préoccupation; encore moins en quoi il nous ferait perdre du temps alors que, manifestement, il nous en fait gagner. 
On est en droit de soupçonner que ces terreurs qu'on dit nouvelles ne se distinguent guère de terreurs plus anciennes et que, dans ce cas, seule une erreur de perspective, un effet de trompe-l'œil nous fait différencier notre présent de notre passé. 
N'a-t-on pas vu jadis les prémices d'une fin du monde dans l'avènement de l'an 1000, l'apparition de la pomme de terre, le remplacement de la bougie par l'électricité ? 
Les hommes se sont toujours sentis à court de temps, sans possibilité d'accomplir dans les délais une tâche urgente. Ils avaient sûrement plus de temps, mais la tâche était plus longue à réaliser et l'urgence était la même."

Clément Rosset, Tout va plus vite ? Et alors ?
in Le Monde, 28 octobre 2011.

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sur La Main de singe

lundi 4 juin 2012

L'art de l'évidence

Larry & Barbara par Flore Kunst © / click to enlarge

Flowers par Flore Kunst © / click to enlarge

Skaker opera par Flore Kunst © / click to enlarge


L'excellent rédacteur d'Au carrefour étrange poursuit avec allégresse ses mises en lignes de choses excitantes. Je me suis bien trouvé de suivre son enjoué conseil de l'autre jour, en allant illico voir ce qui se montre d'étonnant ici.
Comme lui, à notre tour, cette mystérieuse Flore Kunst nous a épaté.

Je dis donc mille mercis pour ce tuyau, et le double du mien.

L. W.-O.

On tâchera désormais de donner régulièrement (comme autrefois) de nombreuses pistes vers des inventeurs d'images excitantes.

"Un homme comme moi…"



"Un homme comme moi, qui ne travaille pas, qui ne veut pas travailler, sera toujours détesté. J'étais dans cette maison d'ouvrier, le fou, qu'au fond, tous auraient voulu être. J'étais celui qui se privait de viande, de cinéma, de laine, pour être libre. J'étais celui qui, sans le vouloir, rappelait chaque jour aux gens leur condition misérable. On ne m'a pas pardonné d'être libre et de ne point redouter la misère."  

Emmanuel Bove, Mes Amis

dimanche 3 juin 2012

"Éponger la vie…"

Route d'Hotonnes par L. Watt-Owen © juillet 2011 / click to enlarge


" Quand on a été bien tourmenté, bien fatigué par sa propre sensibilité, on s’aperçoit qu’il faut vivre au jour le jour, oublier beaucoup, enfin éponger la vie à mesure qu’elle s’écoule."

Chamfort

vendredi 1 juin 2012

"Too much class for the neighbourhood !"

" C'est une loi sans doute naturelle qui veut que, tôt ou tard, deux voisins, même les plus courtois et civilisés, finissent toujours par en venir à un désir d'extermination réciproque."
Dostoïevski


The Dogs - Too Much Class For The Neighbourhood par scootaway

Précis de démolition







 
"Dans vos ruines, je me sens à l'abri."

Beckett à Cioran