dimanche 2 octobre 2011

Chou blanc


Chère Madame,
Vous faites chou blanc.
Je refuse de signer la pétition que vous m'adressez pour défendre votre squat d'artistes menacé d'expulsion, et je ne risque pas non plus de la diffuser sur mon blog (contrairement à cette réponse).
Primo : parce que j'ai la saine habitude depuis toujours de ne jamais signer aucune pétition, de ne jamais adhérer à la moindre cause.
Secundo : aucune bonté ne m'anime quand j'entends les mots "artiste", "squat", "indignation", "liberté de création", "art contemporain", "censure", "performances", "intermittent", etc… Tout au contraire je voudrais être au premier rang des "philosophes" pour assister à l'assaut des forces de l'ordre  (que j'espère brutal et aussi spectaculaire que dans un film) contre votre tribu d'irréductibles jobards afin d'évaluer avec quel courage physique vous et vos amis vous défendrez le territoire, sans eau ni électricité ni toilettes, de votre liberté artistique.
 Si vous résistez vaillamment et estourbissez bon nombre des primates en treillis, alors peut-être considérerais-je avec plus de bonne volonté votre invitation à visiter le "musée  sauvage" de vos productions, à condition toutefois que soient éradiqués les tumulus d'excréments qui, en l'absence de petit coin,  jonchent le sol de votre Paradis de la Création et me soient offertes des chaussures neuves à la sortie, et que tout votre beau monde ait pris une douche,  se soit aspergé de déodorant "48 heures renforcé", sente bon l'eau-de-Cologne et porte du linge propre, et que nul ne cherche à me serrer la main, ni à me tripoter ou me faire la bise, ni à me tutoyer ni à m'expliquer quoi que ce soit de ce qui est exposé. On sera bien aimable en outre de me rétribuer d'un simple kilo de cocaïne.
S'il ne tenait qu'à moi, je vous emmurerais vivants, dans votre gourbi, et pratiquerais un embargo total, jusqu'à ce que vous réclamiez vous-mêmes qu'on vous libère de ce puant enfer où vous auriez commencé à vous entretuer, et à brûler vos productions  sublimes pour vous chauffer le cul.
Bien à vous…
Louis Watt-Owen

3 commentaires:

Le Marquis de l'Orée a dit…

Fameux ! (Sans compter le nombre d'imbéciles qui vous insultent)

Cousin du tampographe au rideau de fer.

V. a dit…

Comme vous y allez ! Il n'y a pas que de la merde. Presque, mais pas que.

Louis Watt-Owen a dit…

Cher Marquis,

Une saloperie d'infection m'a empéché de vous expédier mon escadron de 1000 colibris voyageurs, tous porteurs d'une rose pour Madame votre Exquise Marquise et des épines pour vous (vos salades d'épines aux vénéneux radioactifs sont réputées jusque chez nous, Pays du Gras-Double et du Mou).
Je vous en dis plus tantôt, en privé.

L.W.-O.