mardi 19 juillet 2011

Pause jusqu'à la mi-août…

Le rédacteur court les routes quelques temps


Équipé du strict nécessaire, le Rédacteur a pris la route pour quelques semaines (voir photo).
Ce blog fera donc une pause jusqu'à la mi-août.
So long…
L. Watt-Owen

lundi 11 juillet 2011

Agité du bocal

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Belle prise ce matin sur le site de l'Assemblée Nationale : il ne s'agit pas en l'occurrence d'un pastiche sublime, version poisson rouge, du fameux opuscule de Clément Rosset Lettre sur les chimpanzés, mais d'une des plus sérieuses missions d'élu du peuple d'un député UMP.
Cet agité du bocal méritait d'être tiré de l'anonymat.
Le canard Marianne nous en dit plus sur ce citoyen exemplaire, qui a par ailleurs déclaré sans rire son souci du genre humain, crédo du sacerdoce de son engagement politique : «S'occuper d'êtres humains c'est la plus belle vision qu'on puisse avoir ». Son amour du genre humain s'avère toutefois plus riquiqui que son amour du Carassius auratus : obsédé par le tri sélectif de la population, il rêve d'un pays aussi fermé que le bocal dont l'usage l'indigne dans le cas des poissons de compagnie. 
L. W.-O.






Rappel : "Poisson la parole !" dit un proverbe maya.

dimanche 10 juillet 2011

L'art joyeux de la vacherie






Vidéo : Manège de Pierre Avezard, dit Petit Pierre (1909/1992)



Certains visiteurs curieux me demandent ce que je peux bien faire qui m'accapare au point de négliger l'alimentation de ce blog depuis quelques temps. En trouvant par hasard ce petit film ce matin, je me suis tant reconnu  en ce vacher sourd et muet, rustique bricoleur de bastringue fabuleux que je peux ainsi leur répondre : je bricole des choses comme le monsieur, mais en papier, bataclan de vacheries qu'anime la mécanique sublime d'une vieille machine à écrire. On fera sans doute bientôt tourner en ligne ce brinquebalant carrousel d'indécrottable cul terreux.

L. W.-O.

Liens : On peut aller voir tourner le fameux manège de Petit Pierre à La Fabuloserie, entre Auxerre et Montargis.





samedi 9 juillet 2011

vendredi 8 juillet 2011

La main de Nietzsche



Les apparitions animées de Clément Rosset se faisant très rares sur la Toile, je ne pouvais manquer de repiquer illico ici ces vidéos d'une récente causerie autour de Nietzsche, à laquelle Le Monde avait convié, au micro de Frédéric Joignot, à la FNAC, Clément Rosset, Philippe Sollers et Dorian Astor, à l'occasion du numéro spécial que le quotidien vient de consacrer au philosophe. Puisqu'il est question dans cette causerie des rapports de Nietzsche et de sa sœur atroce, j'en profite pour redonner ci-dessous un "billet" où j'évoquais le sujet sur ce blog en octobre dernier.
L. W.-O.








LA MAIN DE NIETZSCHE

Le film de Nietzsche en boucle dès que je pense à Nietzsche… Je ne peux plus le lire sans voir ce pauvre Nietzsche, le légume Nietzsche, tourner les yeux avec une terrible lenteur vers l'objectif. La main de Nietzsche remue si lentement, semble vouloir faire signe mais y renonce, faute de force, etc… Idée atroce que Nietzsche n'est pas devenu fou mais a été camé par sa sœur, pris en otage, ratatiné, momifié vivant, pendant que cette surfemme monstrueuse bricolait l'imposture de La Volonté de puissance sous son nez… Idée saugrenue que le pauvre Nietzsche en remuant la main s'apprête à faire un bras d'honneur mais son épuisement est si grand qu'il serait déjà incapable de porter lui-même la cuillère de soupe à ses lèvres… Mais c'est peut-être seulement qu'il veut se gratter et ne peut pas… Car il y a ces couvertures où étouffe ce Zarathoustra grabataire et que vient sans cesse remonter sa sœur… De la laine qui fait transpirer, qui l'irrite, le démange jusqu'au sang, l'empèche de dormir… On ne peut plus oublier les yeux insoutenables de Nietzsche, son strabisme, son regard vide. Filmé sous un autre angle, on dirait cette fois le vieux Céline meudonnais, avec les moustaches de Staline. On raconte que ce film est un faux, une sorte de "gif" animé, un bricolage cybernétique à partir de photos fameuses, etc… Mais en quoi cela le rend-il moins irréfutable ? Au contraire. Ce film est celui qu'on n'osait pas se faire tout seul à partir des fameux clichés.
L. Watt-Owen