samedi 26 novembre 2016

"Sauf quelques beaux culs admirables, des éclairs de Paradis terrestre…"


PARADISE - A contemporary interpretation of The Garden of Earthly Delights from STUDIO SMACK on Vimeo.

Astuce : on conseille, pour visionner avec joie et profit la mirifique et foisonnante video ci-dessus, de l'agrandir en plein écran, et aussi de se munir d'une grosse loupe pour se focaliser sur le moindre détail.

"Le monde est vraiment incurable — sa sotte rage de tout concevoir et aménager de travers va finir par faire culbuter la Planète — Cette race est vraiment ratée, sauf quelques beaux culs admirables, des éclairs de Paradis terrestre — chez l'enfant, l'animal. Le reste est vraiment à vomir tout pour tout ! "

Louis-Ferdinand Céline
Lettre à Augustin Tuset
30 novembre 1947

jeudi 17 novembre 2016

"C'est dur de traîner en journée le chariot des marionnettes de nuit…"

Leopoldo Maria Panero
1948-2014












1. Une journée avec Leopoldo Maria Panero (2005) par poesiefissile





" Heure obscure que l’âme ne pense plus
Voir sa fin se perdre parmi brumes et pleurs
« Le terrible moment de n’avoir plus rien à quoi penser »
Eliot l’a dit, soucieux de la dent
Que le néant consent
Seul le néant comme unique dent

Ah ! se laisser effacer par le vent Sirocco
Par le vent, seul concento
Par la Mousson glaciale, par la bise, 
Par la Tramontane, qui rend fou
Habillé du seul vent
Par le Simoun violent
Où la reine flotte contre le vent."

***

" Moi, qui perds la vie chaque nuit
Et l'horreur d'être moi me décapite
Je veux apprendre de ce qui ressuscite
De cette débauche sacrée et de féerie
Sauver mon sang de la soif du loup
De l'ongle et du croc ensanglanté
Par ce monde inique et fatigué
Où fleurit comme une lune la dent."


***

"La grande comédie du monde
La grande tragédie de l’homme
Qui meurt à chaque heure, silencieux comme le vent
Qui se cherche dans les chats qui miaulent contre la fleur
Qui s’égare dans les fleurs obscures du mal
Qui se découvre dans la glace obscure du silence
Et s’égare dans le rêve fatal de chaque nuit."

Leopoldo Maria Panero, 
Poésie 2005-2010 
traduit de l’espagnol par 
Cédric Demangeot, Rafael Garido 
et Victor Martinez, 
éditions Fissile, 2016




Sur l'indispensable site Poezibao,
on peut lire d'autres extraits, ainsi 
que des chroniques sur Panero




Les éditions Le Grand Os
dirigées par Aurelio Diaz-Ronda 
ont publié en 2015 






BIBLIOGRAPHIE


  • Dans le sombre jardin de l'asile, trad. par François Michel Durazzo, éd. du Noroît, 1994.
  • Territoire de la peur, éd. bilingue, trad. par Stéphane Chaumet, éd. L'oreille du loup, 2011.
  • Bonne nouvelle du désastre & autres poèmes, trad. par Victor Martinez et Cédric Demangeot, éd. Fissile, 2013 [contient les recueils complets Aigle contre l'hommePoèmes pour un suicidementBonne nouvelle du désastreDanse de la mortSchizophréniques, et une anthologie de textes des années 80].
  • Poèmes, traduits et présentés par Victor Martinez, dans Po&sie (2014).
  • Alcools, traduit par Cédric Demangeot, Editions Fissile, 2014.
  • Ainsi fut fondée Carnaby Street, traduit par Aurelio Diaz Ronda et Victor Martinez, Toulouse, Editions Le grand os, 2015.
  • Mon cerveau est une rose (essais), traduit par Victor Martinez, Toulouse, Editions Fissile, 2016 [contient une grande partie des essais Avertissement aux civilisésMon cerveau est une roseMathématique démente]
  • Conjurations contre la vie, traduit par Cédric Demangeot, Rafael Garido et Victor Martinez, Editions Fissile, 2016 [contient les recueils de poèmes complets Poèmes de la folieL'homme éléphantLa schize et non le signifiantVers schizophréniquesOmbreGolemMa langue tueEcrire comme cracherPages d'excrément ou douleur sans douleurConjurations contre la vieSphèreRéflexion].



dimanche 6 novembre 2016

Rencontre au sommet





audio ci-dessous :
deux rares entretiens helvètes
avec Vladimir Nabokov




"Le grand artiste gravit une pente vierge et, arrivé au sommet, au détour d'une corniche battue par les vents, qui croyez vous qu'il rencontre ? Le lecteur haletant et heureux. Tous deux tombent spontanément dans les bras l'un de l'autre et demeurent unis à jamais si le livre vit à jamais."
Vladimir Nabokov