"Jim ne voyait rien que le désordre de sa cabine fortement secouée. Il était là, cloué sur le dos, au milieu d'un petit cataclysme, et il était secrètement heureux de n'avoir pas à monter sur le pont."
Rappel : on donne de temps en temps des pages volées à des ouvrages rares, introuvables ou bien inaperçus, tous électrisants. Sans dire, bien-sûr, quel en est l'auteur. L'exercice ayant excité ou agacé moult lecteurs, on tâchera de le proposer bien plus souvent.
Il ne s'agit pas de résoudre une énigme, mais tout bonnement de lire sans a priori.
C'est ainsi, à l'aveugle, que l'on entend le mieux ce qu'ont lit : sans le fatras tympanisant que rameute dans la cervelle l'oblitération d'un nom propre.
De toute façon, certains de ces noms seraient superflus, tant ils sont ignorés sous nos latitudes. Les donner reviendrait à amoindrir l'effet du texte : les inconnus inspirent méfiance. Superflus aussi les noms déjà familiers aux lecteurs sagaces, qui devineront l'auteur dès le premier coup d'œil : le leur préciser serait leur faire injure.
C'est en tout cas ainsi que j'aime le mieux lire : sans savoir qui cause. On entend alors tout de suite si il y a quelqu'un dans ce qui se dit.
Mes choix sont dictés par le beau hasard de la portée de main, de la trouvaille ou de la lubie passagère.
Je reprécise qu'il ne s'agit pas d'un jeu : je ne donnerai donc jamais "la bonne réponse".
Malgré tout, si certains lecteurs vraiment remués et devenus très curieux veulent à tout prix savoir, pour s'en procurer en quantité déraisonnable, je consentirai peut-être, selon comme je suis luné, à cafeter (en courrier mail privé) le nom de l'inconnu. On me conseille de faire payer ce petit service de l'"à tout prix savoir". Ce sera donc à la tête du client ?