"Que tous les écrivains saisissent à pleines mains les orties de la réalité. Qu'ils nous montrent tout : la racine noire et visqueuse, la tige glauque et vipérine ; la fleur insolente, éclatante et détonante. Quant aux critiques, ces éteignoirs, ces juges de touche, ces parasites de l'Esprit, qu'ils cessent donc de donner des coups d'épingle aux poètes et qu'ils accouchent à leur tour de quelque production "distinguée" : l'univers s'extasierait et crierait d'aise ! Rien d'étonnant à ce que la poésie, comme toutes les belles, soit entourée d'eunuques. (…) (À l'intention de tous les critiques : emballé, c'est pesé !)"
Arno Schmidt, Scènes de la vie d'un faune
Traduction de Jean-Claude Hémery
Christian Bourgois ed. ©
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire