Plusieurs indices nous redonnent l'espoir d'une prochaine parution d'une traduction d'un inédit d'Arno Schmidt, comme par exemple une allusion récente et discrète d'Éric Chevillard sur son Autofictif à une préface qu'on lui avait demandée. Electrifié par cette supposition tant de fois décue depuis des années, on est toutefois incapable de savoir quoi, ni quand, ni chez qui. Mais on commence à se dire que l'on n'aurait donc pas invoqué mille fois en vain les Dieux pour la survenue d'un tel miracle ! Arno Schmidt et Claude Riehl, mais qui évoque (et lit) encore ces deux phénomènes ?!
En attendant, voici en bonus ces peanuts :
"(…) En repensant à mon travail je dirais : heureusement qu’il y avait Louis-Ferdinand Céline, le seul écrivain de ce siècle qui nous persuade que le français n’est pas encore une langue morte et dont l’énergie et l’audace – en particulier dans les descriptions de la trilogie (D’un Château l’autre, Nord, Rigodon) produisent une écriture souvent curieusement proche des grands expérimentateurs allemands du début du siècle, sans qu’on puisse dire s’il en avait pris connaissance – c’est plutôt improbable malgré son séjour d’un an à Diepholz (!) chez “le Rektor Schmidt” (!!). Oui, confronté à cette prose à la fois si puissante et si poétique des récits d’Arno Schmidt, j’allais (et je vais toujours) me ressourcer, dérober des paquets d’énergie dans la “caisse furibonde” de monsieur Louis-Ferdinand Destouches. (…)
Claude Riehl, "He drew in silence…"
(à propos de la traduction d'Arno Schmidt)
(à propos de la traduction d'Arno Schmidt)
Sur le sujet, on (re)lira avec profit la longue chronique, "Ça a commencé comme ça", que j'avais consacrée en 2014 à la parution en fac-similé du manuscrit de Voyage au bout de la nuit, où j'évoque feu notre fabuleux ami le grand Claude Riehl lecteur de Céline (et le plus fort !).
Bonus
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