Paul Rockett : Glenn Gould’s Hands, 1956 |
(On peut sauter directement à 0.45mn pour voir
le phénomène faire son numéro, avec la voix de Donald !)
Video : Glenn Gould compositeur :
String Quartet Op.1 / Alcan Quartet
"Je suis fait pour la réclusion monastique."
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"Je ne connais pas la proportion exacte mais j'ai toujours pensé que pour chaque heure passée en compagnie d'êtres humains, il fallait X heures passées tout seul. Ce qu'est X, je n'en sais rien, peut-être quelque chose comme deux heures et sept huitièmes ou sept heures et deux huitièmes mais en tout cas c'est beaucoup beaucoup de temps."
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"Il me semblait que tout le monde partageait ma passion pour les ciels nuageux. Quel choc quand j'ai compris que certaines personnes préféraient le soleil !"
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"Un jour j'écrirai ma biographie, qui sera certainement fictive."
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"Le rapport entre artiste et auditeur devrait être, selon moi, un rapport de un à zéro."
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"Je n’aime pas des mots tels "artiste" et "public" et leurs implications hiérarchiques."
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"L’artiste devrait pouvoir jouir de l’anonymat, ignorant de la soi-disant demande du marché. Il ferait contact à un niveau bien plus significatif."
Glenn Gould
"(…) Au fond, nous voulons être piano, dit-il, non pas homme mais piano, nous fuyons l'homme que nous sommes pour devenir entièrement piano, et pourtant cela échoue nécessairement, et pourtant nous ne voulons pas y croire, c'est lui qui parle. L'interprète au piano (il ne disait jamais pianiste !) est celui qui veut être piano, et je me dis d'ailleurs chaque jour, au réveil, que je veux être le Steinway, non point l'homme qui joue sur le Steinway, c'est le Steinway lui-même que je veux être. Parfois nous sommes proches de cet idéal, dit-il, très proches, spécialement quand nous croyons que nous sommes d'ores et déjà fous, quasiment sur le chemin de cette démence que nous craignions plus que tout au monde. (…)"
Thomas Bernhard, Le Naufragé
6 commentaires:
Cher Louis, tout cela figure t-il dans l'entretien publié en 1974 dans Rolling Stone ?
Ah, je ne saurais vous le confirmer.
J'ai recopié ces formules d'un vieux carnet retrouvé hier par hasard dans mon bordel, où je les avais notées il y a plus de 25 ans.
Tout ce je puis dire c'est qu'elles provenaient de différentes sources, que j'ai plus oubliées, depuis tout ce temps, que le crétin que j'étais alors : j'eusse préféré l'inverse, n'est-ce pas !
Mais comme vous semblez bien connaitre et sans doute posséder ce numéro de Rolling Stone vous trouverez sans doute réponse à votre question de connaisseur.
Et dire que c'est un hypermnésique maladif que vous prenez en défaut !
Désolé…
Je n'ai pas ce numéro de Rolling Stone qui m'avait évidemment échappé à l'époque... Je ne me souviens pas d'avoir jamais entendu parler du Canadien en ces temps ...!
J'avais découvert cet entretien - fameux entre autres par le parallèle Petula Clark / Beatles ! - lors de sa publication en édition de poche au début des années 90.
J'ai sûrement encore l'ouvrage en rayons.. Le temps de remettre la main dessus et vous confirme tout cela .
Retrouvé le bouquin ! Entretiens avec Jonathan Cott. Traduction et présentation de Jacques Drillon.
Presses Pocket Collection Agora. N° 40. 1990.
Reste à relire pour vérifier la présence de vos extraits...
Je vous envoie ces lignes en écoutant Moondog... Vous vous souvenez ?
Vérification faite, cher Louis, vos citations gouldiennes ne proviennent pas des entretiens parus dans Rolling Stone ...
Je possède bien-sûr ces Entretiens, ainsi que la plupart des bouquins en français de et sur Glenn Gould. Mais comme je vous l'ai déjà dit, ces extraits relevés il y a déjà des lustres, provenaient de différentes sources, que j'ai oubliées, dont une espèce de brochure underground hors commerce où un ami fêlé de Gould avait traduit des tas de choses encore inaccessibles par chez nous. Brèfle…
De toute façon cela n'a aucune espèce d'importance.
Gould a donné lieu à une inflation de pages sur son cas si singulier.
On trouve même en ligne, je crois me souvenir, une fausse lettre de Gould à Thomas Bernhard ou l'inverse, pour le coup un "fake" total, mais bien rigolo.
Ce qui compte avant, naturlich, c'est sa musique et son piano.
Même si ses propos et écrits sont passionnants.
Il faut d'ailleurs remarquer que les musiciens les plus forts, voyez Satie, Brendel, Chet Baker etc…, ont laissé des écrits qui sont plus extraordinaires que la plupart des bouquins et du baratin des prétendus écrivains. Les compositeurs et musiciens ont, eux, de l'oreille. Les 9/10è des prétendus écrivains sont, eux, sourds.
Merci de ces attentions.
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