Autoportrait à Offranville par Louis WATT-OWEN, 2008 / click to enlarge |
« Je suis passé hier soir devant une glace de magasin, et c’est elle qui m’a sauvé en me situant à mes propres yeux dans le monde des passants, dans le tableau de cette soirée. Mal vêtu, chemise pas changée de plus d’une semaine, pas rasé, l’air fatigué, obsédé, même un peu hagard, et en s’approchant bien, on pouvait voir des cheveux gris à mes tempes. Tel était ce rôdeur. Sachez aussi qu’il traduit des livres qu’il n’aime pas, qu’il a des crises de paresse anéantissantes, qu’il est sournois, que, que – etc… »
Henri Thomas, autoportrait du 31 juillet 1942
in Carnets 1934-1948
Éditions Claire Paulhan, 2008
Éditions Claire Paulhan, 2008
Henri Thomas dans La Main de singe
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