mercredi 30 novembre 2011

Tout craché

Le père de ma mère le jour de ma naissance © L. Watt-Owen / click to enlarge

Autoportrait, juillet 1994, par L. Watt-Owen © / click to enlarge

Le jour de l'enterrement de sa fille, en juillet 1994, j'ai soudain la lubie de reprendre, de mémoire, sur le même escalier de la ferme, la même pose que, le jour de ma naissance, en août 1957, le père de ma mère, parce que j'ai perdu la même photo que sa fille avait bien voulu prendre pour moi, sur ce même escalier de la ferme, en juillet 1981, le jour de l'enterrement du père de ma mère.
L. Watt-Owen

2 commentaires:

roma a dit…

le souvenir, au cœur, la trace vive, l'enfance de l'art, sans pensée, des sauts, juste des apparitions, lamelles de miroir, le temps un moment, les volets que cogne le vent, la place vide qu'on occupe

un faible pour Nicolas Repac - La nuit mène une existence obscure
http://www.youtube.com/watch?v=-tloikgyvco&feature=player_embedded

bon we !

Anonyme a dit…

Je suis heureux - modérément je vous rassure - de voir ces photos d'un passé à vous - et de me faire une image plus sentimentale du personnage que vous êtes, et que, malgré tout, j'aime bien. Mais, connaissant votre nature farouche, je suis comme vous - sauf que moi je ne m'exhibe plus et je n'écris même plus : je déteste mon écriture manuscrite et je n'ai pas vraiment une totale confiance dans les hackers - je me demande comment vous "négociez" la chose ?

Une photo de mon grand père ou de ma mère sur le net - en pâture à tous les n'importe-qui que j'exècre avec une constance qui m'impressionne. J'aimerais bien aimer mon prochain mais je n'y peux rien je ne suis pas équipé pour... - je ne saurais pas bien supporter... Je ferais des cauchemars, j'en aurais des maux de ventre, enfin brèfle, comme vous dites, ma vie est déjà bien assez insupportable comme ça - je ne travaille pas mais je dois sortir pour au moins faire "les courses" - pour que je m'encombre d'un surpoids virtuel d'angoisses...

Bon. Je me relis. Ne vois pas bien l'intérêt, m'enfin comme je suis fin saoul, j'envoie !

A mes risques et puéril !

A.