Rêvé cette nuit que Cioran me payait des moules-frites aux Arcades. Lui il commande un poulet rôti. Il s'est équipé d'un téléphone portable. Il veut me faire écouter sa sonnerie : La Cucaracha ! Puis il appelle quelqu'un devant moi. Il laisse sonner longtemps et raccroche. " Celui-là, il n'est jamais là ! ". Il appelle quelqu'un d'autre. " Ah merde, encore occupé ! ".
Il me passe l'engin pour que je l'admire. Le iPhone le plus cher. Tout rose. En douce je consulte son répertoire, où il n'y a que deux noms : Dieu et Emil Cioran. Je lui rends l'engin. Il me demande mon numéro. Je lui donne celui de Michel Onfray. Il se goinfre de toutes mes moules et toutes mes frites et ignore son poulet. " Les meilleures de Dieppe, hein ! ". Puis il se lève et file en me laissant l'addition. Le poulet rôti auquel il n'a pas touché saute par terre et le suit en trottinant sur ses moignons. Je me console en sifflant cul-sec son verre de Sancerre.
Je profite du rêve de cette nuit pour informer que le meilleur livre sur Cioran paraitra cet automne à nos éditions :
Le Chien de Dieppe par Louis Watt-Owen.
Voilà qui me forcera à l'écrire. Car il serait minable de me dédire.
L. W.-O.
Rappel : Cioran dans La Main de singe
2 commentaires:
du grand Cioran ou du grand Watt-Owen
On peut réserver son exemplaire derechef ?
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