Comment cet éloge du corporatisme littéraire pouvait-il se concilier avec l'intérêt passionné pour les fous littéraires? On se le demande. Suffit-il d'avoir l'air de se foutre du monde pour soutenir à ce point des positions qui, elles, ne rigolent pas avec le business? Vieille ambiguité pataphysicienne? Vieille lune opportuniste? Ou schizophrénie maîtrisée? Sphinx mon cul! comme dirait l'autre.
Chère Ani, Cet entretien est effectivement troublant : pas baisant le Queneau ! Voilà pourquoi d'ailleurs je l'ai repiqué ici. Il jette un froid. En lisant sa correspondance avec l'épatant Blavier, parue jadis dans un fort volume, j'avais déjà éprouvé un certain malaise. Blavier, bluffé d'avance par le grand Raymond, émeut par la candeur de sa déférence et de son admiration respectueuse. Queneau se tient dans une distance un tantinet condescendante, et joue un peu les divas. C'est du moins le (pénible) souvenir que j'en garde. Il me semble que le chouette "Gazogène" avait donné en son temps les lettres de Chaissac à Queneau, mais je ne me souviens plus si il y avait les lettres de Queneau. J'en suis fort curieux: sur quel ton causait-il à celui qui mourut totalement "chocolat", revenu amèrement de tous ses admirateurs parigots. La postérité littéraire de Queneau a connu moultes avatars, des singuliers et heureux mais surtout des barbants oulipistes et autres papous. Pas marrants du tout du tout ces cruciverbistes & autres adeptes du bondage verbal ! Ces entretiens télévisés, qu'on peut enfin voir grâce à la Toile, nous révèlent bien des surprises quant aux auteurs, tels Queneau, dont la légende de la modernité nous a chanté moultes louanges. Malgré tout lisant Monsieur Queneau depuis tout môme, je lui garde la gratitude de fortes joies. Je l'ai même rencontré à deux reprises. On fera bientôt le récit de ces aventures. Dont une où il se prend une grosse raclée ! Et on révélera quelques inédits, actuellement dans notre bordélique placard aux trésors, en cours d'inventaire. Merci chère Ani de l'attention et du commentaire éclairé. L. W.-O.
2 commentaires:
Comment cet éloge du corporatisme littéraire pouvait-il se concilier avec l'intérêt passionné pour les fous littéraires?
On se le demande.
Suffit-il d'avoir l'air de se foutre du monde pour soutenir à ce point des positions qui, elles, ne rigolent pas avec le business?
Vieille ambiguité pataphysicienne? Vieille lune opportuniste? Ou schizophrénie maîtrisée?
Sphinx mon cul! comme dirait l'autre.
Animula Vagula
Chère Ani,
Cet entretien est effectivement troublant : pas baisant le Queneau !
Voilà pourquoi d'ailleurs je l'ai repiqué ici.
Il jette un froid.
En lisant sa correspondance avec l'épatant Blavier, parue jadis dans un fort volume, j'avais déjà éprouvé un certain malaise. Blavier, bluffé d'avance par le grand Raymond, émeut par la candeur de sa déférence et de son admiration respectueuse. Queneau se tient dans une distance un tantinet condescendante, et joue un peu les divas.
C'est du moins le (pénible) souvenir que j'en garde.
Il me semble que le chouette "Gazogène" avait donné en son temps les lettres de Chaissac à Queneau, mais je ne me souviens plus si il y avait les lettres de Queneau.
J'en suis fort curieux: sur quel ton causait-il à celui qui mourut totalement "chocolat", revenu amèrement de tous ses admirateurs parigots.
La postérité littéraire de Queneau a connu moultes avatars, des singuliers et heureux mais surtout des barbants oulipistes et autres papous.
Pas marrants du tout du tout ces cruciverbistes & autres adeptes du bondage verbal !
Ces entretiens télévisés, qu'on peut enfin voir grâce à la Toile, nous révèlent bien des surprises quant aux auteurs, tels Queneau, dont la légende de la modernité nous a chanté moultes louanges.
Malgré tout lisant Monsieur Queneau depuis tout môme, je lui garde la gratitude de fortes joies. Je l'ai même rencontré à deux reprises. On fera bientôt le récit de ces aventures. Dont une où il se prend une grosse raclée ! Et on révélera quelques inédits, actuellement dans notre bordélique placard aux trésors, en cours d'inventaire.
Merci chère Ani de l'attention et du commentaire éclairé.
L. W.-O.
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